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dimanche 26 juillet 2015

Interview de Fabrice Liégeois


Merci à Fabrice Liégeois d'avoir bien voulu répondre aux questions de Boulimique des livres.

Fabrice est l'auteur de N'y descendez jamais, dont la première partie sera disponible à compter du 1er août prochain.



Résumé
"Lwa Chabine" Abigail Richardson est au crépuscule de sa vie. Le cérémonial du Desounien vient de s'achever dans son appartement new-yorkais du numéro 139 de la 129ème rue ouest. Au moment où elle s'apprête à se confesser à toi, les fantômes de son passé reviennent la hanter...
***

Interview par Boulimique des livres

Bonjour Fabrice et merci d'accepter de répondre à mes quelques questions.

Fabrice
Bonjour Boulimique des Livres, tout le plaisir est pour moi d'avoir attiré ton regard sur ma personne débarquant de nulle part et de pouvoir partager ton temps quelques instants.

Peux-tu te présenter pour les lecteurs/lectrices qui ne te connaissent pas ?

Fabrice
Je me prénomme Fabrice Liégeois. Je suis né le jour de l'année 1970. J'écris des histoires qui font peur dans le noir, qui font mal au-dedans et vous savez quoi ? Moi, je vous prends à l'intérieur et je vous traumatise. Le reste est anecdotique à part peut-être que je porte des lunettes depuis peu. Bon dyé misère, je deviens vieux...

Ton roman N’y descendez jamais paraitra le 1er aout prochain, peux-tu nous en parler?

Fabrice
N'y descendez jamais !, c'est une aventure, une saga. Cette histoire a débuté au mois de février 2015, date à laquelle, j'ai commencé à rédiger des billets d'humeur. Une aventure où il y avait peu de monde autour de moi qui me suivait. Non pas que l'on ne croyait pas en mes capacités mais très peu de gens était au courant de l'intégralité du projet. N'y descendez jamais !, ce n'est pas qu'un livre. C'est une saga. Une aventure humaine. Des rencontres. Des pleurs, des rires, des soutiens, des engueulades. Enfin tout le lot de ce que comporte la rédaction d'un roman, non ?

Et puis, je voulais que ce soit une première. Un truc que jamais personne n'avait vu, c'est là où j'ai voulu marquer les esprits. Arriver du côté aveugle des consciences, rester tranquillement dans mon coin ou comme je le dis souvent, rester à la cave, ne gêner personne, lire, se nourrir, progresser et débarquer par des petits tests tout au long de l'accouchement de ce roman pour être prêt pour le jour J.

Aujourd'hui, N'y descendez jamais !, c'est une équipe de 8 personnes. C'est plus de 1500 contacts. C'est des pages lues par milliers par mois sur mon blog. Ce fût un Teaser et maintenant un court-métrage de 4 minutes 15 qui place le possible futur lecteur devant la première ligne du premier chapitre du roman. C'est aussi et surtout la fierté sur les visages de mes petits princes lorsque je vais les revoir en août et leur raconter tout ce que leur Super Daddy a réalisé pour eux. Aby serait fière de moi si elle était là et ça, personne ne pourra jamais me l'enlever.

N'y descendez jamais ! Enfin, c'est un pamphlet contre la lâcheté. Celle que nous voyons tous les jours et contre laquelle, nous, citoyens, nous devrions lutter. La non assistance à personne en danger. L'abandon d'êtres impuissants face à l'horreur. Oui, c'est de celle-là dont je parle. Hello les gens, les monstres existent et ils ont visage humain... Moi, je les pourfends... Au terme de la lecture de ce roman, une seule question subsistera : Et maintenant, on fait quoi ?


Qu’est ce qui t’as donné envie d’écrire ?

Fabrice
Mes premières lectures d'articles de sports américains par des grands noms du journalisme nord-américain en les personnes de Gordon Forbes et de Paul Zimmerman, mes mentors. Plus jeune et par chance d'avoir été abonné à USA Today, j'attendais le facteur le mercredi matin et j'engloutissais les articles du premier. Pour l'autre, il fallait jouer de relations pour choper un exemplaire de Sports Illustrated pour enfin lire ses articles. Ça prenait parfois des mois avant d'en avoir un. Des purs bijoux. C'est eux qui m'ont véritablement donné la vocation de raconter des histoires. Faire vivre aux lecteurs ce que de mes yeux vu, j'ai vu.

Peux tu nous décrire Aby ?

Fabrice
Aby, c'est la grand-mère, la mère, la soeur de tout le monde. Elle est silencieuse. Elle vit dans l'ombre. Elle ne dit jamais rien, ne gène personne. On ne la voit pas. On sait pourtant qu'elle est là parce qu'elle est différente. C'est une femme noire mais une métisse. Une chabine. Pourtant, elle est un fantôme, comme nous en connaissons dans nos propres vies. Elle fait partie de la trempe de ces femmes héroïnes qui ont tout surmonté avec dignité et courage face à l'adversité de leur vie difficile. Mais ce n'est pas tout et ça, Aby m'a dit que si j'en parlais, je devrais avaler ma langue...

Comment as-tu abordé l’écriture de ce roman ?

Fabrice
Je pense avoir abordé l'écriture du roman comme tous mes pairs. Enfin, j'ai ma propre méthode et généralement, je pars au quart de tour. C'est comme si je vivais un rêve éveillé, Danny Torrence va-t-en de mon corps ! Disons que tout était là dès le départ. Le livre s'est étoffé au fur et à mesure au niveau des chapitres mais dès le départ, j'ai écrit la quatrième partie ou du moins, un incipit à l'occasion d'un appel à textes. Le reste est venu naturellement avec mes recherches de photos sur les lieux que je connaissais déjà. Puis l'intégralité des recherches historiques. Des heures de passées à la bibliothèque, à rechercher la moindre particule qui pourrait s'intégrer à l'histoire. L'écriture s'est enchaînée et ça n'a pas été une sinécure. En tant qu'ancien journaliste, sportif de surcroît, j'ai bataillé avec Pierre Bellemare avant d'avoir le déclic grâce à des personnes bienveillantes dont l'auteur Huguette Conilh qui m'a fait un bain de visage au vitriol. Avant, je n’écrivais pas avec mon âme. Maintenant, je vais me chercher tellement loin que je sais pourquoi j'use de mon adage préféré à l'intention des lecteurs... En clair, je bosse comme tout le monde, non ?

Pourquoi la Nouvelle Orléans et Pourquoi New York ?

Fabrice
New York tombait sous le sens dès que tu apprends le fait que je suis un pur new-yorkais dans l'âme. On peut aimer New York. On peut y vivre et flâner dans sa propre communauté française que j'embrasse d'ailleurs mais être new-yorkais, c'est aussi et avant-tout un état d'esprit. C'est autre chose. Mon quartier, c'est Harlem, là où j'ai résidé et ma rue, c'est la 129ème rue Ouest. Normal d'écrire sur une ville que l'on connaît vraiment. Pour la Nouvelle Orléans, c'est différent. J'ai été bercé par le roman d'Anne Rice, entretien avec un vampire. J'ai adoré cet univers. J'ai été encensé par le jeu d'acteur de Mickey Rourke et de Robert de Niro dans Angel's heart. En clair, même si je suis un fan des Falcons d'Atlanta, équipe de football américain et que je ne pourrais jamais aimer les Saints de la Nouvelle Orléans, écrire sur ce territoire, c'était rendre hommage à cet univers mais pas celui de la Bourbon St. Non celui du bayou des refoulés de la civilisation, celles et ceux sur qui on avait droit de vie ou de mort sur eux.

Quels sont tes prochains projets littéraires ?

Fabrice
Je participerai cette année à une vingtaine d'appels à textes en sus de la sortie de mon roman. Il m'en reste un peu plus d'une quinzaine dans lesquels je concours. En sus, je vais promouvoir mon roman qui s'échelonne sur quatre mois entre le premier août et le 31 octobre 2015. J'ai une publication dans les éditions Belladone de prévue à la suite d'une sélection du roman photos réalisé avec mon amie et photographe, Rachel Papo (RP Images) Et, croyez-le ou pas, je suis déjà sur la relecture de mon deuxième roman, La boucle du bouc prévu sortir en 2016, juste avant l'été.

Peux-tu me donner le titre de ton livre préféré ou de celui qui t’as le plus marqué ?

Fabrice
L'enchanteur de Barjavel m'a littéralement conquis. La peau de chagrin de Balzac mais encore La Chartreuse de Parme de Stendhal restent à mon sens mes premiers amours littéraires. Ensuite, je ne conçois pas l'idée d'avoir un livre préféré ou plusieurs. Il y en a tellement qui m'ont juste transcendé...

Quel est le dernier livre que tu as lu ?

Fabrice
Dust de Sonja Delzongle est arrivé entre mes mains par hasard et je ne le regrette pas. Je ne suis pas fan de thriller ou du moins, je ne savais pas à quel point j'adorais ça. La plume de Sonja est juste fabuleuse. Elle aborde son roman d'une manière que j'affectionne tout particulièrement. Il y a de la recherche derrière. Un vrai boulot de fourmi journalistiquement parlant et surtout, ça claque à chaque paragraphe. Ça te dissèque. Ça te met mal à l'aise et ça, c'est une bonne recette...

Quelques mots pour tes lecteurs/lectrices ?

Fabrice
À vous que je ne connais pas, je tenais à vous dire que nous allons vivre de belles choses ensemble. Les aléas de ma vie ont fait que j'ai mis du temps à arriver à votre conscience. Des chemins de traverse comme diraient nos aînés. À présent, c'est à vous de prendre soin de ma Aby. Moi, je dois retourner à la cave parce que j'ai encore beaucoup à travailler pour encore progresser. Un premier roman entre vos mains, c'est un honneur et l'espoir d'entendre parler de vous tous, de vous rencontrer peut-être un jour au détour d'un salon parce que j'aurais plaisir à découvrir et à entendre ce que Aby vous a racontés. Alors, faites-moi ce plaisir. Après avoir lu le prologue du roman n'y descendez jamais!, regardez le court-métrage et lancez-vous de plein pied dans cette histoire qui vous marquera pour toujours. La magie démarre là et c'est à vous à présent d'en profiter, comme je l'ai fait tous ces mois où dans l'ombre, Aby me parlait...

Enfin Boulimique des Livres, je te remercie pour le temps que tu m'as consacré et je te souhaite toute la réussite que tu mérites devant tant de dévotions à l'intention de nous autres auteurs.


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