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jeudi 5 novembre 2015

mon avis sur l'insigne du boiteux de Thierry Berlanda

Titre: L'insigne du boiteux
Auteur: Thierry Berlanda
Date de parution: 26 février 2014
Genre: Thriller
Editeur: La Bourdonnaye



Merci à Thierry Berlanda pour l'envoi de ce service presse

Description

Un assassin, qui se fait appeler le Prince, exécute des mères de famille sous les yeux horrifiés de leurs jeunes fils âgés de 7 ans. Opérant à l’arme blanche avec une rare sauvagerie, le meurtrier taille ses victimes en lanières. Telle est la punition qu’il inflige. Mais qui punit-il ? Et de quoi ?

Pour répondre à ces deux questions fondamentales, le commandant Falier s’adjoint les services du professeur Bareuil, spécialiste des crimes rituels, « retraité » de la Sorbonne, et de Jeanne Lumet, qui fut sa plus brillante élève. Or la jeune femme est mère d’un petit garçon de 7 ans. Détail qui n’échappera sans doute pas au Prince...

Dès les premières pages, l’auteur nous plonge dans une descente vertigineuse au fin fond de la folie meurtrière. Certaines figures cauchemardesques prennent vie dans notre réel. Le Prince est de celles-là. Gageons que cette créature qui se nourrit de nos peurs hantera longtemps nos mémoires.


Mon avis


Ce roman est pour moi un thriller très réussi!!! Thierry Berlanda a réussi à me captiver dès les premières pages. J'ai eu à la fois envie d'arrêter ma lecture à cause de cette ambiance particulière qui vous mets mal à l'aise, vous donne froid dans le dos ; mais en même temps, une fois commencé ce livre, je n'ai pas pu le reposer. La plume de Thierry est très addictive, le lecteur veut absolument savoir comment toute cette histoire va se finir: qu'elle est l'identité du tueur? pourquoi commet-il ces crimes atroces ?et va-t-il être arrêté?

Le scénario est parfaitement construit. L'auteur s'amuse à semer le doute dans notre esprit. Il nous divulgue de nombreux indices, nous amène des coupables sur un plateau, nous conduit sur de nombreuses pistes. Au final, on tombe dans son piège: comme un véritable tueur en série, on ne sait que ce qu'il veut bien que l'on sache. Pour ma part, il m'a été impossible de deviner l'identité du tueur par moi-même, j'ai été bluffée... L'intrigue est elle aussi très complexe, l'enquête policière n'est en fait que le sommet de l'iceberg et un prétexte pour quelques règlements de compte. Beaucoup d'actions, de rebondissement, de retournement de situation.

Question émotions, pour moi ce fut, terreur, haine, répulsion, mais aussi soulagement, curiosité et répulsion. Mais heureusement, nous avons aussi droit à quelques moments d'amusement et de tendresse pour reposer notre petit cœur!!!!

Les personnages crées par l'auteur coïncident parfaitement avec cette histoire. Pourquoi, justement parce qu'ils ne sont pas parfaits. La plupart sont attachants. Même le Prince a quelque part des circonstances atténuantes (même si pour rien au monde je ne voudrais me trouver face à lui, j'en tremble rien que de l'imaginer!!!). Le plus touchant fut pour moi le commissaire Falier: un flic travaillant à l'ancienne, qui est à six mois de la retraite, qui fume le cigare dans son bureau, a un langage quelque peu châtié, mais qui a du flair et se trouve être efficace. Je n'ai eu aucun mal à l'imaginer dans ma tête. Celle qui m'a le plus impressionnée c'est Jeanne. Car si l'on réfléchit, elle se trouve du jour au lendemain confrontée à la folie des hommes et ses conséquences, juste parce qu'elle s'y connait en bijoux anciens. Pour ma part, elle a su garder un sang-froid dans toute cette histoire alors que la majorité des individus seraient devenus complètement hystériques.

En bref, un très bon thriller que je ne peux que vous conseiller si ne vous êtes pas déjà laissé tenté.

Boulimique des livres

Je vous laisse avec un petit extrait: Falier fulmine en raccrochant son téléphone.
 — Merde, à la fin. Ces journalistes à la con ont réussi à avoir mon numéro de poste. Vous avez vu ce barnum, en bas ? Priorité à l’information, je t’en foutrais ! Le goût du sang, oui ! 
Jeanne se tient sur le seuil du bureau. Bareuil la remarque le premier. 
— Ma chère Jeanne ! Il ne faut pas rester dehors, voyons. — Je ne peux pas entrer dans une pièce avant d’en avoir observé chaque recoin. Ma névrose, sans doute. Bareuil roule jusqu’à elle et la guide vers une chaise, la seule qui soit rembourrée dans cet endroit où ce qu’on peut trouver de plus moelleux est l’épaisse fumée stagnante des Boyard de Falier. 
— Il faudra employer un langage un peu plus châtié, commandant. Mais ce que veut Jeanne, ce ne sont pas des politesses, c’est pouvoir au plus vite envoyer au diable le foutu duo de l’infirme grand siècle et du flic mal dégrossi. Falier s’assoit sur son siège, qui grince sous lui.
 — J’en avais contre la presse. Ils venaient à peine de se calmer depuis le coup d’Étampes, et là, rebelote. Je ne sais pas qui est le tordu qui les a prévenus, mais le fait est que je me coltine tous les journalistes de France depuis ce matin 8 heures. Il écrase sa cigarette au milieu des cadavres d’une dizaine d’autres. Contemplant le cendrier avec horreur, Bareuil proteste à sa façon. — La fumée ne vous dérange pas, Jeanne ? Ni non plus qu’un éminent représentant de la loi se moque bien de se l’appliquer à lui-même ? 
 Falier ne relève pas.


Ma note

5/5

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