Menu

mardi 30 juin 2015

Interview de Jean Wysock


Merci à Jean Wysock d'avoir accepté de répondre à mes questions.

Jean Wysock est auteur de La barbarie occidentale et de Frérot dont vous pouvez lire ma chronique sur le blog.



Résumé de Frérot

Partagé entre son passé dans la jungle Khmère et son présent dans la banlieue parisienne, entre sa fille abandonnée par sa mère qu’il élève seul et son boulot de commandant de la police, Jean est poursuivi par un meurtrier qui connait mieux sa vie que lui-même et dépose des cadavres derrière lui en guise de cadeau, pour le venger d’outrages qu’il a oubliés. Lâché par sa hiérarchie, il ne conserve l’enquête que parce que le tueur l’exige et grâce à d’anciens amis aux bras longs.

Entre rêves et cauchemars il retrouve une femme qu’il aime et qui l’aime, un fils dont il ne connaissait pas l’existence, il revit la douleur, les tortures que son cerveau avait jusque-là censurées, les mouroirs d’Asie, la douceur de la femme et l’amour.

Jeu de mémoire, jeu d’amnésie, saut de l’enfance d’un frère sacrifié à d’une mère broyée par la justice, équilibre fragile entre raison, folie et oubli, Jean Letel, fonctionnaire peu conventionnel, revendique son humanité, poursuit sa quête de vérité, sa chasse du mal sous toutes ses formes.

De chapitre en chapitre, il traque les ombres qui le hantent, découvre les mises en scène de plus en plus violentes que lui offre l’assassin dans les rues de son village d’enfance, de son Paris adulé, dans sa Bourgogne d’adoption, dans le sud de la France où son « Frérot » a rejoint les anges pour finalement reconstituer le puzzle d’une partie de sa vie, arrêter le coupable avec l’aide de son second Vincent, sauver in extremis son nouvel enfant et son amour oublié.

Résumé de la barbarie occidentale

Dans un pays qui pourrait être le paradis, le Cambodge, plusieurs destins se croisent lors du coup d état de 1997. Les êtres se révèlent sous leur véritable jour au fur et à mesure des évènements... Les individus les plus présentables, les plus sociaux, ceux qui suivaient la morale du groupe, catapultés en ce lieu peuvent devenir de véritables monstres ; d autres, bien plus rares, ayant à c ur de défendre une éthique, la leur, parviennent à se hisser au statut de véritables héros. L image d Epinal qu on se fait du paradis craquelle puis explose pour découvrir la véritable image de l enfer sur terre ! La corruption, la prostitution, la haine et le racisme nourrissent cette société en pleine recherche d identité. Mais qui sont donc au juste les barbares ? Les Occidentaux ou les Cambodgiens ?

***

Interview par Boulimique des livres

Peux-tu te présenter en quelques mots?

Jean
Pas très facile de se présenter tant on n’existe que dans le regard de l’autre. J’ai 53 ans et j’élève seul ma fille depuis 11 ans. Une fois j’ai compté, si je n’en oublie pas, j’ai eu plus de quarante métiers. J’adore changer, apprendre, connaitre d’autres horizons. Si je devais citer les plus marquants : instituteur, professeur, ouvrier à la chaine, pianiste de bar, directeur de société, journaliste de terrain… J’écris depuis toujours, j’ai présenté mon premier « roman » à ma famille à 13 ans. J’étais très fier, imaginez ! Comment t’es venue l’idée d’écrire Frérot ? Elle a jailli comme une évidence. Mon premier roman La barbarie occidentale déclinait les différentes facettes d’une Asie que j’adore, le second dans un autre registre, son antithèse, l’occident, la France. J’ai désiré, suivant en cela les conseils de mes lecteurs, me lancer dans le polar. Il semble que je sois fait pour ça. A voir, c’est à vous de me le dire. Peux-tu présenter l’univers de ce roman ? Le héros est un policier qui a longtemps vécu en Asie et qui s’occupe seul de sa fille. Clin d’œil à la question suivante n’est-ce pas ?

Peux tu présenter l'univers de tes romans?

Jean
L’univers, car il s’agit bien de cela, tant on passe de mondes en mondes, de cultures en cultures, d’esprit sain à ceux du meurtrier, c’est d’abord celui du héros rattrapé par son passé, des souvenirs qu’il a occultés, d’un frère assassiné. Une intrigue qui se balade dans toute la France et en Asie, poursuit Jean, policier sans peur que son agoraphobie héritée des morceaux de sa vie antérieure. Tes personnages sont-ils inspirés de ton entourage ? Définitivement oui. Frérot est en partie basé sur la vie de mon frère. Le héros c’est souvent moi. Qui ne rêverait pas d’être un héros ? Ceux qui me connaissent me voient sans cesse trimbaler des petits carnets qui détruisent les poches sur lesquels j’inscris des bribes de conversations, des descriptions, des idées. Il est bien plus aisé de construire à partir de l’existant. Pour les « méchants » j’invente. Ça fait très mal de se mettre dans la peau de malades, vous pouvez me croire. Et parfois, souvent même, je fais des clins d’œil à des amis qui se reconnaissent dans mes romans. Je leur dois bien ça, je ne suis que le réceptacle de leurs existences, de leurs bons mots, de leur amitié, de leur amour. Qui sait ? Peut-être êtes-vous l’un des personnages de mes romans ?

Pourquoi la jungle ?

Jean
Sur ce point je serai plutôt laconique, au risque de dévoiler l’histoire. Disons en tout cas que le trou noir dans la vie de Jean vient de là. Et j’adore la jungle. Pas vous ? Si vous ne connaissez pas, vous devriez essayer. Vous verriez, un singe c’est plutôt teigneux !

Quels sont tes prochains projets littéraires ?

Jean
Vous allez adorer. En primeur pour vous, d’ici quelques jours, un autre roman, une autre enquête de Jean Letel doit sortir. Un autre type de meurtrier, d’autres personnages, une autre affectation et cette fois la mère, sa mère comme image récurrente.

Pour le reste, deux autres romans en écriture, l’un en lien avec l’actualité, les extrémismes, l’autre, encore un voyage entre Asie et France, sur les hauts plateaux de l’Himalaya. Et puis un troisième, la relecture d’un roman d’amour écrit quand j’avais vingt ans. C’est bien loin, mais si présent.


Titre de ton roman préféré ?

Jean
Pas un mais plusieurs. Je pourrais en citer des dizaines mais je vais me limiter : Siddharta d’Herman Hesse, les misérables de Victor Hugo, Dune de Franz Herbert, le seigneur des anneaux de JRR Tolkien. Ils ont en commun une qualité d’écriture, d’imagination, de descriptions et surtout ils apportent une contribution positive à la communauté humaine. Pour moi, on doit sourire quand on finit un roman.

Que lisais-tu adolescent ?

Jean
Je lisais tout, tout ce qui me tombait sous la main. Je n’ai pas changé sur ce point. Mais longtemps j’ai navigué dans la littérature romantique, Flaubert, Stendhal, les grandes épopées comme guerre et paix de Tolstoï, puis j’ai littéralement dévoré la science-fiction Azimov, Herbert, Tolkien et enfin le policier, Leo Malet surtout.

Quelques mots pour tes lecteurs ?

Jean
Je vous le fait façon politicien ? Merci d’avoir voté pour moi. LOL. Non, vraiment merci à tous ceux qui me suivent et merci à ceux qui vont me rejoindre. J’aime plaire, donner du plaisir. Je crois que c’est la raison première de mon engagement en écriture. Vous ne pouvez pas savoir ce que l’on ressent quand on vient vers vous avec un grand sourire pour vous remercier d’avoir partagé. Merci aussi à tous ceux qui existent et qui nourrissent mes descriptions. En un mot : merci. J’espère ne jamais vous decevoir.

2 commentaires:

  1. Félicitations pour cette belle entrevue, je ne connaissais pas l'auteur, jolie découverte.

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Merci pour cet interview, pour avoir publié mes digressions. Merci à Book'inons. Si vous avez d'autres questions je suis à votre disposition

      Supprimer